Rudy Matima : « C’est très important dans la vie d’une équipe d’avoir de bonnes personnes autour de soi. »

Bonjour Rudy et bienvenue à Mulhouse. Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?              
Je m’appelle Rudy Matima, j’ai vingt-cinq ans. Je viens de région parisienne dans le 91. Je suis tombé dans le hockey par hasard dans un premier temps. Nous allions à la piscine et par curiosité nous sommes allés voir la patinoire qui se situait dans le même bâtiment à l’époque. Mon grand frère a décidé de se mettre au hockey et à force de venir le voir aux entraînements, je l’ai suivi un an plus tard. J’ai donc commencé le hockey a quatre ans et demi, et c’est très vite devenu ma passion.      

Quel a été ton parcours ?           
J’ai commencé le hockey à Athis-Paray, un club qui a fermé ses portes malheureusement. J’ai joué un an à Evry, deux ans à Meudon, deux ans à Viry, puis j’ai sauté le pas pour un sport-études à Amiens. Je suis donc parti jeune de chez mes parents. J’ai réalisé tout mon parcours des moins de quinze ans aux professionnels à Amiens. Et c’est cette année que j’ai décidé de venir jouer pour l’équipe de Mulhouse. 

Comment occupes-tu ton intersaison ?
Pour l’intersaison Je suis retourné chez mes parents en Essonne. J’ai bougé et je bouge beaucoup pendant cette période. Je suis allé voir ma grand-mère en Guadeloupe quelques semaines, je suis allé en Allemagne dans la foulée et j’en ai profité pour passer à Mulhouse et Strasbourg. Ma prochaine destination est la Grèce dans quelques jours. Évidemment, mon quotidien est rythmé de sport, tous les jours, sauf événement familial : beaucoup de vélo jumelé à une préparation physique. Merci à Anthony d’ailleurs (Anthony Goncalves, le préparateur physique des Scorpions, NDLR).           

Après toutes ces années à Amiens, pourquoi venir à Mulhouse ?           
Il y a toujours un moment dans la vie d’un sportif où tu as envie et besoin de changement. Amiens m’a beaucoup apporté et j’ai pris plaisir à jouer toutes ces années pour ce club jusqu’à aujourd’hui. Malheureusement, j’ai aussi vécu des moments difficiles marqués par des blessures, des doutes, et d’autres problèmes quotidiens que bon nombre de personnes traversent au cours d’une vie. Ça m’a beaucoup fait évoluer sur le plan personnel. J’en suis sorti grandi et je me suis posé la question. Et maintenant ? Je devais penser à moi et à mon avenir professionnel et personnel. Amiens n’étant pas en accord avec ce dont j’avais besoin, il était temps de me tourner vers du neuf. Kevin Hecquefeuille m’a fait part de son projet, il collait parfaitement avec ce que je voulais et ce dont j’avais besoin. J’ai joué avec lui, j’ai confiance en lui et il a confiance en moi en retour. C’est très important pour un sportif de ressentir ça et ça m’a aidé dans ma prise de décision.         

Quels sont à ce jour tes meilleurs moments sportifs ? 
Toutes les victoires, que ce soit en championnat de France, coupe de France ou au championnat du monde avec l’équipe de France moins de vingt ans. Mais le moment le plus intense et sans doute le plus beau que je retiendrai toute ma vie est la victoire avec les Gothiques en Coupe de France aux penalties contre Rouen.               

As-tu à l’inverse déjà connu des galères ?          
Il y a toujours des galères que ce soit dans le hockey ou dans la vie de tous les jours. Et malheureusement pour moi j’ai eu les deux la saison passée. Le tout est de se relever et d’avancer. 

Kevin Hecquefeuille m’a fait part de son projet, il collait parfaitement avec ce que je voulais et ce dont j’avais besoin. J’ai joué avec lui, j’ai confiance en lui et il a confiance en moi en retour. C’est très important pour un sportif de ressentir ça et ça m’a aidé dans ma prise de décision.

Peux-tu nous dire un mot sur tes trente sélections en équipe de France ?         
C’est toujours un plaisir d’aller en équipe de France. C’est là où tu te rends compte réellement du niveau que ça prend pour être dans les meilleurs joueurs de ton sport. C’est un véritable challenge et c’est en plus très satisfaisant de retrouver des copains qui jouent dans d’autres clubs et d’autres ligues qu’on ne voit pas souvent.          

Comment s’est fait ta venue à Mulhouse ?        
C’est Kevin qui m’a contacté. Il savait ce dont j’avais besoin et j’en suis très content.     

Connaissais-tu bien Kevin en tant qu’Amiénois ?           
J’ai joué avec lui sur la glace en équipe de France mais aussi pour quelques matchs à Amiens. Je le connais bien en tant que sportif mais pas en tant qu’Amiénois ! (rires)           

Sportivement qu’attends-tu de ton arrivée à Mulhouse ?          
Remplir mes objectifs personnels et les objectifs demandés par le coach.            

Que penses-tu de ce club ?        
Je pense que c’est un club avec ce qu’il faut pour réussir. J’ai été agréablement surpris de toute la structure du club et autour du club. En plus, il y a toujours de l’ambiance pendant les matchs. Les fans font beaucoup de bruit, c’est génial pour se mettre en jambe.           

Qui connais-tu dans l’effectif des Scorpions Team Synerglace ?              
Pour le moment, je connais personnellement Quentin Papillon. J’ai joué contre lui durant tout mon hockey mineur et il m’a donné beaucoup de fil à retordre ! C’était un plaisir de le voir en équipe de France et j’étais très content de savoir que j’allais jouer avec lui la saison prochaine. Il y en a d’autres que je connais mais pas aussi bien que Quentin.

Comment décrirais-tu ton jeu ?               
Je dirais que je suis un joueur créatif et qui aime jouer avec le palet. Je pense pouvoir apporter offensivement à cette équipe et j’espère contribuer à sa réussite.        

Kevin vante tes qualités sportives mais également humaines. Que penses-tu de cet aspect ?  
C’est très important dans la vie d’une équipe d’avoir de bonnes personnes autour de soi. C’est quelque chose qui m’a beaucoup aidé dans mon développement personnel. J’ai joué avec beaucoup de « bons gars », des « gars d’équipe ». J’ai appris que ce n’était pas qu’un sport et que sans ça, ça serait difficile.           

La saison passée, Mulhouse avait une équipe très jeune.          
Je n’ai pas vraiment d’avis là-dessus. Je sais juste que c’était difficile de jouer contre Mulhouse et que c’était très intense.               

Connais-tu la région mulhousienne, l’Alsace ? 
Pas du tout.      

Aurais-tu une anecdote à nous raconter te concernant ?            
Celle-là ne va pas faire plaisir à Quentin mais on reste potes quand même ! (sourire) Quand nous étions minimes, nous avons affronté dix fois Rouen avec Amiens. Neuf fois, nous avons perdu en saison régulière sur des scores fleuves. La dixième était la finale. Nous avons réussi à battre Rouen et finir champions. Comme quoi rien n’est joué avant de disputer un match.        

Pour finir, un mot pour les fans ?           
Je suis très content de rejoindre cette équipe. J’espère que vous viendrez nombreux aux matchs et je vous souhaite un bon été !            

Merci beaucoup Rudy, à bientôt, Manu !

Crédit photos : Les Gothiques