Quentin Papillon : « J’ai tenu le coup et j’en ressors plus fort »

Quentin, ton retour fait beaucoup d’heureux à l’Illberg. Comment vas-tu ?
Pour l’instant, je suis à Rouen, content de pouvoir revoir tous mes proches. Je suis dans la période de pause, car la saison a été longue. Je coupe complet, car je reviens tout juste des Mondiaux. Je vais partir une semaine en vacances au Portugal pour m’aérer l’esprit. J’attaquerai à mon retour. J’ai plus ou moins toujours la même préparation d’avant saison.

Revenons sur ton expérience dans le nord. Comme c’est de vivre en Norvège ?
C’est vraiment topissime. J’ai adoré la vie là-bas. Les gens ont une super mentalité et parlent tous anglais. Tout le monde est très nature et sport ce qui me parle énormément. C’était vraiment une très belle expérience de vie. La vie est chère mais la qualité de vie est excellente. J’habitais en face de la patinoire. Pour descendre au centre d’Oslo à pied, il me fallait vingt minutes. J’habitais dans un quartier jeune assez branché ce qui était très sympa.

Y a-t-il de grosses différences dans la vie de tous les jours ?
Oui, par exemple le fait qu’à certains moments de l’année, j’allais à l’entrainement vers 16h et qu’il faisait déjà nuit. Sinon le saumon est excellent et bien moins cher qu’en France ! Tu peux aussi faire tes courses à 21h pour ce qui est alimentaire. Sinon le mode de vie est cool, les gens démarrent vers huit heures et finissent vers seize heures. Ils ne se prennent pas la tête. Ils vivent dans un très bon esprit. Il y a eu pas mal de neige, mais avec du soleil qui revenait parfois très vite. Par contre il faut mieux s’équiper quand on sort. Il fait plus froid qu’à Rouen ou à Mulhouse !

Un mot sur le championnat norvégien ?
C’est un très bon championnat. Ça joue très vite. Par contre la ligue est un peu déséquilibrée. Il y a sept grosses équipes devant, une huitième au milieu et enfin mon équipe et une autre un peu à la traine. Le niveau des premiers est très compétitif, on le voit dans les compétitions européennes. Il est supérieur à la ligue Magnus.

Cela t’a-t-il permis de progresser ?
Oui j’ai pris de l’expérience. Forcément quand tu es dans une équipe faible, c’est dur mentalement, car tu ne gagnes pas beaucoup. Tu apprends et tu te bats comme un chien pour arracher un point. Cela a été très riche et m’a forgé. J’ai tenu le coup et j’en ressors plus fort.

Le hockey est-il plus populaire qu’en France ?
Oui un peu plus, mais d’un autre côté, il n’y a pas grand monde dans les patinoires. Nous, on était une petite équipe, donc déjà les gens ne venaient pas trop nous voir. Il y a trois clubs en élite à Oslo et plus dans les autres niveaux. La majorité des gens suivent le club phare.

Avec du recul, tu es satisfait ?
Je ne regrette pas du tout, j’ai beaucoup appris. C’était une très belle expérience de vie.

Je tenais à jouer un rôle auprès des jeunes. Cela sera ma première expérience d’entraineur. Cela va aussi occuper une partie de mon temps libre. Ça me trottait dans la tête depuis un bon moment et je me disais qu’à mon retour en France ce serait cool.

Tu reviens tout juste des Mondiaux en Finlande.
Oui, cela fait quelques années que je travaille dur pour jouer en Equipe de France. Le fait de jouer avec les meilleurs (groupe A) veut dire plus de matchs. On s’est maintenus, mais on a aussi vu ce qu’il nous manque pour gagner les matchs serrés comme contre l‘Allemagne ou la Slovaquie. Il nous manque parfois juste un petit but. Mon objectif est maintenant de grapiller des places et du temps de jeu.

Concernant ton retour à Mulhouse, qui a contacté qui ?
C’est Kev qui a pris contact avec moi dès qu’il savait qu’il serait coach. J’étais encore en Norvège et on a rediscuté un peu plus tard. On se connaissait bien et cela s’est fait assez naturellement en fait. J’ai confiance en lui et il sait ce qu’il veut. J’espère qu’on aura une belle saison avec Mulhouse.

Vous avez aussi parlé des jeunes ?
Oui je tenais à jouer un rôle auprès des jeunes. Cela sera ma première expérience d’entraineur. Cela va aussi occuper une partie de mon temps libre. Ça me trottait dans la tête depuis un bon moment et je me disais qu’à mon retour en France ce serait cool. Le mineur à Mulhouse est aussi très content de travailler avec moi. C’est donc un vrai plus.

T’es-tu fixé un objectif personnel ?
Moi je suis toujours dans l’amélioration. Je veux donc faire mieux que mes deux années précédentes. J’espère surtout qu’on va pouvoir titiller les autres équipes et aller en play-off.

As-tu déjà une première impression au niveau de tes futurs coéquipiers dont on connait une belle brochette de Français ?
Oui, ce sont tous des joueurs qui ont déjà une expérience, même pour les plus jeunes. Ils ont tous déjà joué en Magnus. On sera un groupe jeune, mais avec de la niaque et de la vitesse. Si on complète tout cela avec de bons leaders et des étrangers, on pourra créer un bon groupe. J’espère qu’on pourra créer la surprise.

Ce sera comme la saison quand Yorick a démarré. Il avait réussi à créer un super nouveau groupe et tout le monde a donné son maximum.

Connais-tu des nouveaux comme Jean-Philippe Fontaine ou Rudy Matima ?
Je ne connais Jean-Philippe que de nom et pour l’avoir croisé. Par contre, je connais très bien Rudy. On s’est beaucoup affrontés. On est de la même génération et on s’est beaucoup joués lors des derbys Rouen-Amiens ! On s’est aussi croisés en Equipe de France. Je l’apprécie beaucoup. Je parlais de vitesse avant. C’est clairement un des joueurs les plus rapides du championnat, y’a pas photo.

Pour le reste, il risque d’y avoir beaucoup de changements dans l’effectif.
Oui, mais cela ne me fait pas peur. Ce sera comme la saison quand Yorick a démarré. Il avait réussi à créer un super nouveau groupe et tout le monde a donné son maximum. A nous de faire de même avec Kevin.

Un mot sur Kevin justement ?
Kevin va vouloir une équipe rapide. Le hockey d’aujourd’hui demande de la vitesse. Cela te permet d’aller forechecker l’adversaire et de lui poser des problèmes. Je pense que notre principe sera de sortir vite de la zone et d’être offensif.

La vitesse, ça me fait penser aux Jokers de Cergy-Pontoise
Oui tout à fait. C’est une très belle équipe qui fait du super boulot depuis leur montée en Magnus. Ils sont difficiles à jouer et toujours bien en place. Ils sont aussi très bons tactiquement avec un vrai système de jeu. Ça a super bien marché avec une équipe bien leadée. Je suis sûr qu’ils seront encore bien présents la prochaine saison.

Les Scorpions Team Synerglace ont un nouveau slogan depuis la saison passée : Nés pour Piquer…
Oui, j’ai vu ça ! J’aime bien l’idée d’aller piquer l’adversaire. C’est toujours emmerdant de se faire piquer ! Cela colle bien à ce que j’espère qu’on fera.

Tu as vu aussi que le club se structurait.
Oui, tout à fait. J’ai suivi cela. Je sens un vrai projet sportif, petit à petit, mais avec de l’ambition. Cela prendra un peu de temps de grossir, mais le club semble dans la bonne direction. Que ce soit Erwan ou Kevin, on sent un beau projet bien en place et surtout une vraie volonté.

Un dernier mot pour les supporters ?
J’ai hâte de les retrouver. J’ai toujours adoré jouer à l’Illberg avec le bruit des supporters comme ils savent le faire. Je suis impatient de les entendre chanter. On s’en est encore plus rendu compte pendant la période COVID lors de laquelle il y avait un vrai manque. Encore pus à Mulhouse où il y a un public génial.

Merci beaucoup Quentin et bon retour !


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